Ils et elles dessinent. Toutes les semaines et un peu plus.

Certains n’ont pas lâché les crayons en quittant l’enfance, d’autres les ont déterrés cette année.

Chacun cherche l’outil et le format adéquat, l’assurance d’une ligne, le poids du geste et l’harmonie des contrastes.

Chacun quitte parfois ses petits chaussons.

À la poursuite d’une image fugace, ils et elles dévalent des courbes, escaladent des perspectives, se perdent dans des fourrures et s’étourdissent de motifs.

Leur rythme cardiaque ralentit à mesure qu’ils et elles déchiffrent les formes et lisent les espaces, le temps glisse sur elles et eux.

Ils et elles s’observent les uns les autres, chacun partage ses plantages, ses doutes et ses petites fiertés, le long de ce chemin graphique.

Sans pression, chacun part du réel pour étoffer son lexique visuel, la page blanche n’existe pas.